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    L’effet de serre

     

     

    L’effet de serre est un phénomène naturel. Sans lui, la température à la surface de la Terre serait en moyenne de -18°C. Grâce à lui, elle est de +15°C, ce qui est bien plus douillet. De façon imagée, on peut assimiler l’effet de serre naturel à une grosse couette qui permet à la Terre de nous protéger des grands froids.

     

     

     

    A cause des humains, la terre se réchauffe

     

     

    Le dérèglement climatique est dû à l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère depuis le début de l’ère industrielle.

    Depuis 1850 environ, les humains ont émis dans l’atmosphère une quantité considérable de gaz à effet de serre. Ces émissions proviennent principalement de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), qui ont justement permis le développement industriel et conduit à notre civilisation actuelle. Ainsi, depuis 1850, la concentration des gaz à effet de serre a augmenté considérablement dans l’atmosphère, augmentant ainsi l’effet de serre. Notre couette s’est épaissie : au lieu de nous protéger du froid, elle commence à nous donner trop chaud.

    Ainsi, la température a augmenté à la surface de la Terre depuis 1850 de 0,6°C environ pour la planète et de 1°C en France. Et le phénomène s’accélère : sur les dix dernières années, on trouve 7 des 10 années les plus chaudes.

     

     

     

     

     

     

    +0,6°C, c’est beaucoup ?

     

     

    A nous qui sommes habitués à des températures passant de -5° en hiver à +25° en été, 0,6° ne nous semble pas la mer à boire.

    Pour mieux comprendre, nous pouvons reprendre le cas du corps humain : à 37°C, nous allons très bien, à 39°c, nous sommes déjà nettement moins en forme, et à 42°C, nous sommes tout simplement… morts !!

    Ainsi 0,6°C ce n’est pas encore considérable, mais c’est le signe que des dérèglements de plus grande ampleur sont en marche, et que les perturbations que pourrait connaître la Terre sont loin d’être négligeables.

    D’ailleurs, les scientifiques ont déjà commencé à noter les effets des perturbations du climat.

     

     

     

     

     

     

    Et en France ?

     

    En France, les scientifiques ont également commencé à voir les effets du réchauffement climatique sur les températures (les étés sont de plus en plus chauds, il y a de moins en moins de jours de gel en hiver), les précipitations (les sécheresses augmentent en été, les périodes pluvieuses s’allongent). Ces effets se traduisent sur les espaces naturels, la faune et la flore. 

     

    Impact sur la couverture neigeuse

     

    La couverture neigeuse des massifs montagneux français est directement liée aux conditions climatiques. Le réchauffement à venir tend à diminuer la durée de l'enneigement et l'épaisseur du manteau neigeux.
    Ainsi, à 1500m on passerait de 5 à 4 mois d'enneigement dans les Alpes du Nord et de 3 à 2 mois dans les Alpes du Sud et les Pyrénées induisant une diminution de 40% à 50% du manteau neigeux. En altitude, l'enneigement serait réduit d'une douzaine de jours.

     

     

     


     

     

    Impact sur les glaciers alpins

     

    - L'évolution des glaciers alpins est un excellent indicateur du climat passé et à venir. Elle constitue un indicateur fiable du réchauffement climatique qui fait l'objet d'un suivi intense de la part de la communauté scientifique internationale.
    - Depuis 1840 environ les glaciers alpins sont globalement en récession. Depuis 1982, la récession s'est accélérée sous l'effet d'un réchauffement estival évident. Les glaciers alpins ont aujourd'hui régressé à un niveau encore jamais atteint au cours des quatre derniers siècles.
    - Quels que soient les scénarii envisagés pour le climat futur, les glaciers français seront fortement affectés. Ceux dont les sommets sont situés à des altitudes inférieures à 2900 m sont condamnés à disparaître car ils ne sont pas encore en équilibre avec le climat moyen du 20ème siècle. Les autres connaîtront des réajustements selon l'amplitude du réchauffement à venir.
    - Pour un réchauffement supérieur à 1°C les glaciers alpins connaîtront des réajustements et des retraits importants. Pour un réchauffement supérieur à 3°C la plupart des glaciers français seront réduits à néant, seuls les plus hauts glaciers du massif du Mont Blanc pourraient résister, au prix d'un fort réajustement de leurs surfaces et de leurs longueurs.

     

     

     

     

    Impact sur les forêts

     

    - Le fonctionnement et la productivité des forêts montrent une dépendance étroite au climat en relation avec les essences présentes et la structure du couvert. Mis à part les effets des événements de 1999 (tempête) et 2003-2005 (canicule et sécheresse), la forêt française a vu sa productivité moyenne s'accroître continuellement depuis 40 ans et une surface encore récemment en extension.
    - Au cours de ce siècle, le potentiel global de production de la forêt française sera modifié sous l'effet du changement climatique et ce plus ou moins rapidement suivant la vitesse d'augmentation de la concentration atmopshérique en gaz à effet de serre. Cette modification présentera des variations géographiques importantes.

    D'ici 2050, le Nord serait avantagé et le Sud plus menacé. La vocation de production des forêts les plus exposées à de futures sécheresses, dans le Sud et l'Ouest, est amenée à être remise en cause.


    - Le changement climatique est brutal, il interviendra dans un laps de temps inférieur à 150 ans, c'est-à-dire moins d'une génération pour la plupart des espèces d'arbres présentes en France.

    - Une évolution forte des principales maladies affectant les arbres forestiers en lien avec les changements climatiques est à prévoir, et surtout l'apparition de nouvelles maladies.

     

     

     

    Impact sur l'agriculture

     

    - L'adaptation courante des techniques devrait permettre de limiter les impacts tant que ceux-ci resteront dans la gamme des 2 à 3°C. Au-delà, plutôt qu'à une rupture dans le rendement des productions, c'est à une accentuation du déplacement géographique des aires qu'il faudrait s'attendre, en accompagnement d'un bouleversement du paysage. Les terroirs en seraient plus fortement questionnés, et le problème de la compétition pour l'eau deviendrait primordial dans le sud.


    - Le changement climatique générera des conditions, souvent plus favorables, parfois plus défavorables suivant les productions. Les grandes cultures et les prairies devraient être plutôt favorisées, sauf dans le sud où apparaît le risque de sécheresses accentuées, accompagnées de températures élevées. Les arbres fruitiers pourraient être exposés à des risques de gel accrus au moment de la floraison. Pour la vigne, le réchauffement est plutôt gage de qualité et de
    régularité tant qu'il reste dans une gamme de 1 à 2°C. Au delà, il risque de poser problème pour conserver la qualité et la typicité des productions traditionnelles.

     

     

    Impact sur la santé

     

    - Les inquiétudes liées aux effets directs du stress thermique sur l'organisme humain paraissent inquietantes. Un réchauffement modéré (2°C en moyenne annuelle) aurait des effets bénéfiques en hiver, mais entraînerait une légère augmentation de la mortalité estivale. Un réchauffement plus important (< 3°C en moyenne annuelle) n'abaisserait pas davantage la morbidité et la mortalité de saison froide,mais accentuerait la mortalité de saison chaude au point de la rendre prépondérante sur l'année.

     


     

    Impact sur la faune

     

    Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70% des plantes sont menacés de disparaître, selon la liste rouge publiée par l'Union mondiale pour la nature (UICN) le 12 septembre dernier.

     

     

     


     

     

     

    Les pays pauvres seront les plus touchés par le changement climatique

      

    Les pays pauvres, notamment les pays africains et petits Etats insulaires en développement,  souffriraient le plus du changement climatique, alors même qu’ils sont les moins responsables du réchauffement global de la planète .

     

    70% des gaz à effets de serre déjà émis sont dus à l'activité des pays riches, 28% ont été émis par les pays émergents et seulement 2% par les pays les moins développés

     

     

     


     


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